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CarnetDePassage.com
La Patagonie du Nord au Sud
Écrit par sophie et jeremy   
Vendredi, 12 Janvier 2018

En Patagonie, on le sait, on nous l'a dit et répété : il y a du vent. Effectivement, il vaut mieux le savoir avant d'y aller, mais le vivre c'est tellement mieux ! Ça nous a permis de diversifier notre vocabulaire (rafale, tornade, bourrasque, tourmente, ouragan, cyclone), et puis ça occupe parce qu'il n'y a pas grand-chose d'autre... Parce que la Patagonie, c'est plat et très monotone, pas d'arbre pas de montagne pas de lacs, rien que de la pampa et quelques puits de pétrole. Heureusement on y croise aussi des guanacos sauvages par milliers, partout, mais aussi des autruches, des phoques et des pingouins !

wind wind

Dès l'arrivée de la maman de Sophie, fêtée par un gros steak saignant, la voiture peut enfin être réparée grâce aux pièces neuves fraîchement débarquées de l'avion. Commence alors notre trans-patagonienne, le long de la côte atlantique : 1800km nous attendent sur la route 3, avant d'atteindre Ushuaïa, la ville du bout du monde.

ruta 3 ruta 3 moutons ruta 3 moutons ruta 3

Notre premier arrêt est à Cabo do Bahias, une réserve de manchots de Magellan. Ce sont les mêmes qu'à Valdes, mais en bien plus nombreux. On les observe de près protéger leurs terrier et couver leurs œufs, se promener en piaillant, somnoler au soleil ou à l'ombre, aller à la plage pour pêcher, faire un plouf ou s'amuser dans les vagues... ça a l'air sympa d'être un manchot ! Surtout qu'il n'y a toujours pas d'orque, à peine quelques nageoires de dauphins dans la baie. Ils ont l'air de faire plutôt bon ménage avec les guanacos et les autruches qui pullulent dans le coin, bref on a vu plein de bêtes sauvages on est super contents !

penguin 1 penguin 1 monte leon monte leon

Cabo do bahias 1 Cabo do bahias 1 Cabo do bahias 2 Cabo do bahias 2

Cabo do bahias 3 Cabo do bahias 3 Cabo do bahias 4 Cabo do bahias 4

Après quelques centaines de kilomètres, nouvel arrêt pour visiter la forêt pétrifiée millénaire. Ce sont des arbres de quelques millions d'années, des araucarias de 100 m de haut, lentement changés en pierre au cours des siècles après avoir été recouverts de cendres au cours d'une éruption volcanique. Ils ont gardé leur forme originelle et l'aspect du bois, mais ne contiennent plus que du minéral. Impressionnant. En plus la vallée est superbe.

petrified forest petrified forest

A Puerto San Julian, nous montons à bord d'une réplique du bateau de Magellan. Eh bien c'est tout petit, et on se demande bien comment il a pu faire le tour du monde avec cette « coquille de noix » qui ne semble pas du tout taillée pour une transatlantique ! Ils devaient être un peu inconscients quand même à cette époque ou alors n'avoir pas grand-chose à perdre... D'ailleurs sur les 5 bateaux de la flotte c'est le seul qui soit rentré à bon port. On passe ensuite le long d'un magnifique chemin côtier, une succession de falaises bordant une eau turquoise dans lesquelles batifolent quelques phoques. C'est un endroit également très apprécié des locaux, qui viennent pêcher et griller des brochettes en ce dimanche ensoleillé, et même se baigner pour certains, ce qui est tout à fait inenvisageable en ce qui nous concerne en raison de la température de l'eau...

Magellanes Magellanes flamant flamant

camino costaneria 1 camino costaneria 1 camino costaneria 2 camino costaneria 2

Toujours vers le sud, nous croisons encore deux « pinguinerias » de manchots Magellans, la plus intéressante étant au cap des vierges, tout au bout du continent. Plus de 60000 couples (fidèles jusqu'à la mort!) y ont élu domicile pour la saison. On a de la chance, presque tous les œufs ont éclos et on peut observer de très près les petits, couvés et nourris au bec par leurs parents car leur plumage ne leur permet pas encore d'aller à l'eau. Il y a un trafic incroyable dans cette colonie, des centaines de pingouins empruntent en permanence le chemin qui permet d'aller ou de revenir de la plage ; on a presque l'impression qu'ils se saluent en se croisant et certains s'arrêtent en groupe comme pour tenir un conciliabule c'est plutôt drôle. On a passé un bon moment à les observer marcher avec leur air empoté, ils manquent régulièrement de se casser la figure, et de temps en temps quand ils se prennent un frayeur ils se mettent à courir littéralement « ventre à terre » c'est à hurler de rire ! Il est tout de même curieux voire regrettable qu'à quelques centaines de mètres de cette zone protégée, les Argentins aient choisi d'installer des plateformes pétrolières...

gallegos 1 gallegos 1

gallegos 2 gallegos 2 gallegos 3 gallegos 3

Le lendemain nous passons la frontière chilienne, passage obligé pour se rendre en Terre de Feu car il n'y a aucune route terrestre ou maritime du côté Argentin. Ils sont toujours aussi pénibles avec les produits frais et nous ont piqué quelques légumes au passage...

Dans la foulée nous embarquons à bord du ferry qui traverse le célèbre détroit de Magellan pour nous déposer en Terre de Feu. L'eau est d'un beau vert, mais il y a un vent à décorner les bœufs (enfin comme d'habitude quoi) et un courant impressionnant avec de gros tourbillons, de quoi renforcer notre admiration pour les navigateurs venus autrefois se perdre par ici.

 

Commentaires  

 
#1 Anne 21-01-2018 11:31
Pas mal, le panneau! J'aurai bien envie de le proposer aussi pour la région de Perpignan.... :cry:
 
 
#2 Fred 10-02-2018 09:10
Le panneau irait bien dans les bouches du rhones aussi :)
 
 
#3 jerem 12-02-2018 20:18
le vent a plus de 80 km/h a l air une constante ici, pas juste qques jours par an ou mois comme en france