premiers pas dans le caucase |
Écrit par sophie et jeremy |
Mercredi, 02 Septembre 2015 |
4 jours en plein mer à manger de la saucisse c'est long, surtout par mer agitée. On peut maintenant dire que la Mer Noire c'est effectivement grand quand on est dedans (la personne concernée se reconnaîtra), et aussi que c'est plein de dauphins ! Nous ne sommes en tous cas pas fâchés d'arriver à Batumi, haut lieu du tourisme balnéaire russe. Nuit de camping-plage face à la mer, durant laquelle se déclare un orage qui va durer 3 jours ! Notre premier contact avec la Géorgie est donc très humide. Conduire s'avère délicat, les géorgiens n'ayant aucune notion du code la route ils roulent de préférence très vite et pas dans la bonne file, sans clignotant bien sûr, dans des Ladas antédiluviennes et sur une route bien souvent défoncée et traversée de vaches et cochons sauvages.
Au restaurant la communication est difficile et donc c'est surprise à chaque plat commandé. C'est la plupart du temps très bon mais parfois un peu étrange, comme ce plat mijoté de frites au porc et nappé de crème fraîche… En raison du mauvais temps nous changeons nos projets et nous dirigeons vers la Russie, empruntant une vallée entre les deux chaînes du Caucase. Entre deux gouttes d'eau nous parvenons tout de même à visiter les monastères de Gelati et Motsameta, perchés dans les montagnes, puis l'église fortifiée d'Ananuri qui surplombe un lac. Au travers des belles gorges de Dariali (un peu dans la brume), nous atteignons la frontière où nous devrons patienter en tout 7 interminables heures ! Les Russes ayant un sens tout relatif de la file d'attente, un certain nombre tente le passage en force sur une file imaginaire, créant un sacré foutoir très divertissant. Autant le côté Géorgien s'avère aisé, autant l'immigration russe, essentiellement russophone, est franchement pointilleuse et désorganisée, nous évitons d'ailleurs de justesse une fouille intégrale avec démontage du 4x4. Arrivés en Russie, nous sommes accueillis par d'immenses panneaux publicitaires vantant les prouesses de Vladimir en avion de chasses ou en alpinisme. On passe la nuit dans un champ de courgettes, d'où nous aurons le lendemain matin une vue splendide sur le grand Caucase et ses monts enneigés. Nous nous rendons au pied du Mont Elbruz, le plus haut sommet du Caucase (5642m) et partons pour une charmante randonnée qui nous offre une belle vue sur le sommet et les glaciers alentours. Au passage on fait une razzia de délicieuses framboises sauvages. De là, nous allons tenter de parcourir le Caucase russe par ses petites routes. |